on the road again

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Petit mot pour toi blogueur


retour après 4 mois de voyage .....

Le retour au bercail

 

Me voici de retour après 4 mois passés dans différents pays mais aussi après avoir parcouru différentes régions de France.

En effet, j’ai pris mes congés annuels le 26 avril 2016, le 2 mai, je pars pour New York pour 10 jours pour revenir et repartir le 6 juin pour un périple de 2 mois en vélo couché qui me fait traverser 5 pays d’Europe.

Après ce périple magnifique, je suis reparti pour 3 semaines fin aout faire un tour de la France mais là, en voiture. (J’ai traversé La Normandie, la Bretagne, Les deux Sèvres, La Charente, La Corrèze, Le Périgord, l’Ardèche, le Gard, La Loire et le Nord soit 3000 km).

Ce périple à vélo a été écourté comme vous le savez.

Au lieu de parcourir en 4 mois, 6000 km comme mon projet initial le stipulait, je suis revenu au bout de 2 mois après avoir parcouru seulement 3500 km en remontant l’Europe par le Nord et non descendre par le Sud.

Pendant tout ce temps, je n’ai cessé de penser la chance que j’avais car j’avais le désir, le temps, la folie, la santé, la condition physique et les moyens financiers.

Beaucoup m’ont demandé mon état d’esprit le dernier jour de cette longue randonnée.

En débutant ma dernière étape soit Gand Pérenchies, Il y avait un mélange d’un mec qui goûte pour la dernière fois une vie nomade où chaque jour était à découvrir et un marin qui rentre au port après un merveilleux voyage avec des images gravées plein la tête.

Sur la route du retour, j’ai refait mentalement le film de ces deux mois, de mon départ jusqu’à cette dernière étape où une pluie battante m’accompagnait pendant 5 heures non-stop. Il n’y a qu’à 35 km de l’arrivée qu’elle a cessé comme par enchantement pour me laisser à mes enfants, à ma famille, à mes amis et ainsi pouvoir les embrasser un à un devant ma maison.

M’étant pied à terre, j’étais heureux de tout ces kilomètres parcourus.

Tout ce que j’escomptais de ce périple s’est produit même si j’ai dû écourter ce voyage. Tout a été au-delà même de ce que j’imaginais ;

Cet exercice m’a permis d’accéder à la réalité d’une partie de l’Europe et de ses habitants comme jamais auparavant.

J’étais heureux de ce qui venait de s’accomplir, j’ai pu aussi jauger mes capacités physiques et accepter enfin mon âge. 

J’ai confronté mes rêves à la réalité du terrain et de la vie.

Tout le long de ce voyage, je n’ai cessé de penser à mes enfants, à ma femme et à l’aventure que je vivais sans eux.

Un des souvenirs fort qui me revient, c’est de traverser des campagnes, des montagnes, seul pendant des heures sans voir un être humain et communier avec la nature, avec le cosmos. Un sentiment de liberté m’a accompagné, une joie d’exister, avec une sérénité comme habit. 

Je me dis souvent, il faut entretenir sa folie, mais aussi avoir une volonté de sortir de chez soi; Avoir le courage de laisser son smartphone sous l’oreiller, sa télévision éteinte, son ordinateur aux abonnés absents et partir régulièrement;

Partir faire le tour de son jardin, de son quartier, de sa ville, à pieds ou à vélo; Aller à la rencontre d’une fleur, d’une rue, d’une architecture, d’une nature ou visiter ses amis.

Ce que je sais aujourd’hui, c’est que j’ai la vie devant moi et un sentiment fort de la vivre intensément avec un désir prétentieux d’être contagieux.

Certaines et certains m'ont demandé des nouvelles de l'Albatros. Il va bien . Il est dans mon garage avec toujours sur son corps les empreintes de notre voyage. D'ici quelques jours , il va vous écrire sa dernière chronique.

En tous les cas, je vous remercie des 7000 et quelques visites sur mon blog depuis sa naissance.


18/09/2016
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Petite méditation estivale

Je pense qu'il faut résister aux conservatismes commodes qui se dessinent chaque jour devant nous et donner du sens à l'actualité du monde par le biais des savoirs et des idées .

Ne pas oublier de partager le plaisir de la connaissance et explorer tous les domaines de la création.

Enfin rester soi même dans un monde en mouvement et se donner les moyens à faire un pas de côté.

Ce pas de côté , il me semble que cela s'appelle la liberté .

 

Voici ce que je te souhaite blogueur pour ce dernier trimestre de l'année. 

 


30/08/2016
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Avec le recul sur ma période de liberté vagabonde

Avec le recul, mon périple a été une période de liberté vagabonde, s'y mêlant des émotions et le sentiment de bonheur. Cependant, je savais qu'il m'était impossible de partager tant de beauté avec vous, c’est un de mes regrets.

 

Pendant ces deux mois, chaque matin s’est levé pour me faire découvrir une aventure d’un jour avec l’incertitude de l’endroit où j’allais me reposer le soir.

 

Les paysages visités se sont élargis et m'ont émerveillé. Des impressions et des aventures de vagabond m'ont ressourcé. Les populations sédentaires rencontrées avaient la joie de vivre, une ou des cultures, des langues différentes et des envies de vivre la vie pleinement.

 

Le voyage a été ponctué de quantité de rencontres, de sourires charmeurs, sincères et parfois amusants. Ces rencontres ont été souvent accompagnées de bières savoureuses surtout en Tchéquie. C’était une longue série de rendez vous avec le hasard avec des inconnus qui apparaissaient sur la route.

 

Ce voyage m'a permis de faire une traversée à travers différents pays. Je sais qu’il n'était pas indispensable. Cependant, cette route m'a permis d'accéder à une certaine réalité d'une partie de l'Europe et de ses habitants.

 

Je viens de prendre conscience de ce qui vient de s'accomplir. J’en suis joyeux d’y repenser même si mon projet a changé en cours de route. Mes rêves se sont confrontés à une certaine réalité.

J'ai testé mes capacités physiques qui sont celles de mon âge et non celles d’un gars de trente ans, j’en suis aujourd’hui plus que conscient.

 

Je ne suis pas sportif mais malgré tout, je me suis confronté à une discipline qui demande de l’énergie et de la résistance. L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle.

 

J’ai compris aussi que chacun de nous dans sa vie a quelque chose à réaliser, son « Everest ». Je pense que l’important, c’est toujours d’essayer.

 

A nous de cultiver notre différence, notre personnalité, à nous de faire en sorte de vivre nos rêves et de ne jamais nous laisser emprisonner par la vie quotidienne et sa banalité.

Il s’agit malgré tout de rester humble, vivre tout simplement. C’est dans la simplicité que l’on trouve des solutions aux problèmes de notre vie mais aussi de réaliser nos rêves.

 

Le voyage nous apprend sur nous plus que les livres.

 

Comme disait Mike Horn (le grand aventurier d’aujourd’hui) dans un de ses livres « Il faut garder les pieds sur terre pour pouvoir toucher les étoiles. »

 

Aujourd’hui, je vais continuer à voyager, visiter les pays du monde mais plus seul et avec les nouveaux moyens de transport. Par contre, je vais aussi voyager sans bouger, « se maintenir dans l’immobilité du sédentaire » par la création, par la méditation, par la lecture, par l’ivresse, la marche, par la cuisine, les rencontres, tenter de voyager en imagination.

 

J’essaierai jusque le restant de ma vie d’avoir confiance en ce monde, d’être disponible aux autres, d’être curieux, d’être émerveillé, oui ! l’émerveillement, d’être audacieux oui ! l’audace…. Tout un programme . 


22/08/2016
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des photos ont été mises sur mon blog "into the wild "concernant le périple (pour celles et ceux qui ne les ont pas regardées sur Facebook )


10/08/2016
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penser le silence

Voici des idées, des pensées qui sont venues chatouillées mon esprit, qui m’ont accompagné le long des routes des différents pays traversés…. C’est un mélange de mes pensées personnelles, livresques qui se sont inscrits dans ma mémoire, des idées qui ont pu être échangées, confrontées à d’autres que je vais essayer de vous restituer d’une manière la plus objective….

 

Je préfère la folie des passions à la sagesse de l’indifférence.

Le thème de la folie me hante, m’accompagne et fait partie de moi, de ma vie. C’est elle qui m’anime, qui me fait vivre comme dirait Hubert Felix Thiéfaine, « ma folie m’a empêché d’être fou ».

 

Pour bien penser, il me faut le silence.

 

Le silence m’a accompagné des centaines et des centaines de kilomètres, je l’ai apprécié. Il est un élément indispensable à ma réflexion. Le silence peut être bienfaiteur. Il peut se mettre à l' écoute des bouleversements de ce monde ainsi mieux les comprendre.

 

Pendant les heures de routes, ce silence était pour moi un recueillement. J’ai pu regarder ce monde avec étonnement, avec curiosité. Je suis persuadé que ce silence fera surgir un jour, une parole nouvelle.

 

J’ai eu une attention particulière et profonde aux personnes rencontrées où aperçues sur la route ainsi que leurs environnements. J’ai pu mieux les penser, avec lucidité et raison.

 

Il ne faut jamais renoncer à se taire dans ce monde absurde et violent pour mieux l’écouter et le comprendre. Cependant, paradoxalement, il faut continuer à faire entendre sa voix, des multiples voix.

Il ne s’agit pas alors de s’écouter mais de dénoncer, résister.

Le silence ne peut être un renoncement.

Il est important de relire Albert Camus, aujourd’hui.

 

Se taire, comme je le faisais des heures et des journées entières, a fait apparaître aussi un corps, mon corps, sa mise en séance, mais aussi mon identité, mon visage, de même le geste, la justesse d’un comportement, la position même du corps.

Le silence nous confronte à l’intériorité, à la personne que l’on est ! 

 

Le silence n’est pas absence mais bien une présence en toute chose.

Chaque espace a sa signature sonore, sa vibration unique. 

 

J’ai trouvé ces phrases dans mes lectures. Elles me plaisent et me donnent lorsque je les lis « des érections intellectuelles », je voudrais vous les offrir :

 

 « Ecouter ce que l’on entend lorsque rien ne se fait entendre »

 

Et une autre que j’adore,

 

« Chercher le bruit caché dans le silence, le mouvement dans l’immobilité, la vie dans l’inanimé, l’infini dans le vide et moi même dans l’anonymat »

 

Une autre encore :

 

« Ce n’est plus l ‘émotion qui dicte les mots, mais les mots qui fabriquent l’émotion. »

 

Tout au long des jours et des nuits de cette aventure physique et intellectuelle, cette réflexion me venait :

 

« quel sens y a-t-il à vouloir changer le monde quand il nous est difficile à changer nos vies ! »

 

Vivre un tel périple, c’est être attentif à la seule chose qui donne son prix à la vie, l’ EXPERIENCE.


09/08/2016
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