Humeur d’un jour, humeur d’un soir !
« Quand l’ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice » Romain Rolland
il faut savoir dépasser ses peurs. Il y a beaucoup de choses qui ne tournent pas rond dans ce monde mais il y a des milliers de gens qui se bougent, qui s’indignent et qui sont heureux.
Malgré les apparences, nous pouvons agir !
Soyons à contre-courant !
Et si, je dis que je ne veux pas risquer ma vie mais je suis prêt à tout risquer pour la garder ;
Et si, nous avions besoin de révoltes sur l’absurde, aujourd’hui ?
Et si, ce qui me motive, est d’abord et manifestement, le besoin obsessionnel de m’élever au-dessus de ce que je suis ?
Et si, le déni s’avère plus confortable que la remise en cause de mes habitudes ?
Et si, je décidais que mon nombril n’était plus le centre du monde ?
Et si, j’ allais au cœur du sujet quand tout le monde en a fait le tour ?
Et si, la peur de l’étranger n’est que la partie visible d’une peur qui englobe tout ce qui me dérange ?
Et si réfléchir redevient un sport collectif ?
Et si, je mettais un point sur mes interrogations ?
Et si pour mieux avancer, je prenais du recul ?
Et si j’osais l’optimisme !
Aujourd’hui, la structure pyramidale reste le modèle majoritaire dans ce monde mais c’est aujourd’hui de la base de la société que nait l’intelligence collective globale.
Dans une société surdimensionnée par l’économie ne faut-il pas aspirer à redonner la priorité à l’humain et à la créativité, à explorer de nouvelles formes de solidarité ?
Lorsque tout aura été dit, tout restera à dire. C’est le dire qui importe, non le dit !
Il est sûr, je ne peux changer le monde mais je peux changer le monde qui m’entoure.
Moi qui suis anticlérical, je voudrais citer l’ancien archevêque de Paris qui avait déclaré un jour « j’ai peur d’avoir honte pour notre pays quand je sens que le respect de la dignité des autres commence à se perdre » ;
Nous sommes très nombreux en France à partager cette crainte. Cependant, le discours que j’entends autour de moi, dans ma famille, me fait craindre le pire.
S’il n’y a plus de respect de tout homme, quelle que soient sa race ou sa religion, ses opinions ou ses convictions, notre France ne sera plus celle de la liberté.
Jusqu’à quand pourra-t-on prétendre être des hommes libres, si nous laissons s’installer le mépris, la suffisance hautaine, je ne parle pas, bien sûr de haine bestiale !
Bestiale, en effet, puisqu’elle n’est que la transposition en l’homme de la revendication par l’animal d’un territoire qui lui soit exclusif. Le chien dit « moi seul, ce jardin » et certains affichent « la France aux seuls français » avec une totale inconscience : car nous sommes tous des immigrés de la deuxième ou de la troisième génération !
Pour se découvrir raciste, peut être suffit-il de croire qu’il y a des gens « inassimilables », nous l’entendons dire aujourd’hui de l’immigré maghrébin, comme nous prétendions naguère du juif déclaré apatride. Ce qui ne veut pas dire que les difficultés soient d’un seul côté. Des africains sont racistes de leurs voisins, nous le savons bien. Des familles immigrées (ou françaises) n’ont aucun respect de la tranquillité de leurs voisins, nous le savons bien.
C’est une raison pour aménager la présence des immigrés d’une manière humaine.
Et si, j’allais vers l’autre, je risquais cette aventure de la rencontre, d’aller ailleurs, quitter mes frontières construites pour me protéger de moi-même.
L’aventure, c’est quoi ? Je crois que c’est larguer les amarres, ouvrir les fenêtres, déconcerter les heures, déverrouiller les corps et les esprits. Voyager, mettre à distance des routines, des entraves, s’échapper, s’ouvrir, se rendre disponible.
Temps des rencontres, amicales, amoureuses, culturelles. Temps d’apprendre, de connaître l’autre, l’étranger à moi même ! Accepter que quelque chose arrive. Aujourd’hui, c’est l’époque du repli sur soi. Epoque dominée par l’individualisme évoluant dans un monde où tout est marchandise : voyage prémâché, sans risque de surprise.
La rencontre, c’est tout le contraire, c’est la confrontation à l’autre, à la différence, à l’inattendu. L’acceptation d’être bousculé, transformé, voir ses certitudes ébranlées, sa vie changée. Une rencontre véritable assume toujours l’idée d’être le début d’une possible aventure. Il faut être disponible à cet accueil, dans un rapport de confiance.
. Jurek 30/03/14
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