petit mot sur mon compagnon de voyage
Bonjour !
Je te , je vous présente mon compagnon de route.
Nous nous sommes connus, il n’y a pas très longtemps. Je l’ai choisi pour me conduire sur les routes des pays de l’Europe centrale, début juin 2016.
Depuis peu, nous faisons connaissance. Nos rencontres le dimanche sont un peu sportives. Par deux fois déjà, il m’a mis à terre.
Nous aurons besoin l’un de l’autre pour parcourir ensemble les 5 000 km qui nous attendent, les 10 pays que nous traverserons, plus la France, les 68 étapes qui seront autant de marqueurs au cours du périple qui s’annonce. Nous irons tous les deux jusqu’en Ukraine, le pays le plus distant de notre point de départ. Nous allons devoir nous supporter dans les moments difficiles et nous extasier dans les moments de grâce. Il sera obligé vu sa taille de dormir dehors tandis que moi je serai sous la tente. Il racontera notre voyage, mais comme il ne sait pas écrire, je serai sa plume. Il aura un blog mais aussi une page sur Facebook.
Ce drôle de vélo, je l’ai nommé « l’albatros » référence à Baudelaire et son poème. Il est gauche sur terre mais majestueux dans le ciel.
Souvent pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exil sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
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