Yves Simon
La compagnie des femmes. Ed : Stock 2011
Dernier roman d’Yves Simon.
« A l’instant où il sortait de ma voiture, le vieil auto-stoppeur que j’avais embarqué à la sortie de Macon – Nord se retourna et dit :
Où allez-vous ?
Je ne sais pas.
Comment saurez –vous que vous êtes arrivé. »
Road-movie menant de paris à la Méditerranée, de rencontres éphémères en souvenirs de jeunesse, le nouveau roman d’Yves Simon est scandé par une histoire d’amour magnétique et singulière ;
Quelque Bribes de mots, de phrases…. Qui m‘ont touché…dans ce roman.
« L’habitude est ce qui nous déshabitue de l’essentiel »
« J’ai toujours pensé qu’en vieillissant fallait exaucer d’antiques désirs pour gommer le plus de regrets possibles avant de mourir, sans oublier d’où on vient en rendant aux plus démunis les bienfaits que l’on a reçus, de par un métier ou une fonction, toutes sa vie. »
« Le visage est un lieu infini de l’éthique « Levinas
« La salle enfumée voilait magnifiquement toute chose, les corps, les regards, un brouillard opportun qui autorisait les écarts comme les éclats, une brume des songes où il était permis à chaque rêve d’oser se rêver. »
« Quand on vous voit on vous aime, quand on vous aime où vous voit on ? »
« Je termine vers 1 heure …on peut me voir là où vous aimerez m’attendre. »
« L’humour est la face flamboyante du tragique… »
« Le corps ne sont que de dérisoires accessoires de l’âme ; »
« Le pardon est la plus belle des audaces »
« Si j’avais vingt ans aujourd’hui, je vous aimerais tel que vous êtes : vieux «
« Etrange femme, me dis je. Il y a des personnes sans grâce évidente qui s’embellissent soudainement, soit en marchant, soit en parlant. »
« Je ne vous ai jamais lu, mais je sais que vous étendez sur le monde un voile troublant de beauté. »
« Ces personnes existent ou ont existé sans donner plus que leur talent pour nous offrir l’essentiel : une joie provisoire à vivre encore et s’extasier d’un monde dont maintes beautés nous échappent.. »
« L’intimité, c’est le don, et vous n’avez rien donné… »
« Qu’as-tu oublié de toi ? De ta vie ? » Me demanda-t-elle ; »
« Sais-tu que le bonheur s’apprend comme conduire une voiture ou aimer.
Aimer est un travail assidu, pas un dû ni un don. »
« Il te faudra apprendre la patience. Ce que l’on désir le plus ardemment est rarement au rendez vous. Patienter sans te morfondre, sans amertume, sans rage : t’asseoir sur ton petit banc et regarder paisiblement le monde réagir avant d’agir…
Ne t’imagine pas qu’il y a une fois pour toutes qu’il y a les chanceux et les malchanceux. Ce serait une grave erreur de croire à je ne sais quel bon numéro tiré à la naissance.
Les chanceux sont ceux qui écoutent, qui regardent, qui, qui tissent des liens avec des inconnus, qui voyagent et s’étonnent, qui ne se découragent pas et persistent quand tout semble résister. Ceux qui se disent malchanceux ne sont que des orgueilleux car ils ne savent pas qu’il faut apprendre, avec humilité, tout des autres et tout du monde.
Aie courage, c’est une vertu qui elle aussi s’acquiert, de ne jamais douter de toi, de ta singularité, ne jamais douter de ta valeur… et dans quel but tout cela ? Devenir un homme meilleur ! »
« Aimer la vie plus que le sens de la vie, ne jamais se résoudre à s’éloigner du monde, des gens, des parfums, du son des voix… »
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des miracles ! »
« Tant de destins se croisent sans jamais se rencontrer, ils glissent, s’effleurent et continuent leur chemin en gardant quelques secondes en mémoire, comme une trainée fluorescente, l’extase d’instants imaginaires qu’ils auraient eu à vivre s’ils avaient eu l’audace une seconde, de s’arrêter. Oser parler, tout est là. Que de mots avortés de n’avoir pas été prononcés…. »
« C’est cela l’unicité de l’amour, un vertige incontrôlé de deux personnes qui à elles seules sont peu, et à deux sont tout… »
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