Pensée printanière.
C’est le printemps !!!!!!!..... Mais pour quoi faire ? Il ne fait pas beau.
Le printemps mais pour écrire ce texte, pardi, pour écrire des mots contre la médiocrité, des mots pour embellir nos vies, pour changer de peau.
Pour faire sa mue annuelle de pensées, d’images, déstocker et recycler du savoir, des sensations, réajuster sa vue.
Le printemps est devenu la potion magique qui succède à l’hiver. Il est l’éternel retour d’un bonheur à portée de main. Il cicatrise les blessures, cautérise les spleens d’hiver, exorcise les dépressions et blues vécus.
Le printemps, ce mot appartient à la catégorie des valeurs sûres. Il contient des milliers d’images et de sensations liées à la liberté, l’amour, l’aventure, l’espoir, la beauté, la renaissance, la vie. La vie n’est alors que foisonnement, arborescence, inventivité.
Malgré cette nouvelle saison qui arrive et qui ravive les esprits, comment en même temps, ne puis-je pas être marqué par l’air ambiant. « Le monde est dans ma tête, mon corps est dans ce monde » Paul Auster.
Le monde que je traverse et vis, me semble perdu de fatigue, exténué. Cette fatigue est visible. Elle asservit les corps.
Mais alors où se niche le désir, l’envie de nouveau, de beau, de l’exception ?
Il est vrai que quelques utopies serviraient de remède à ce qui ressemble à un épuisement généralisé. Cependant, l’intelligence de l’homme ne semble plus lui dicter que la dignité et la liberté sont encore et toujours à gagner. Le XXIème siècle a épuisé le rêve et liquidé tout le désir d’être.
Imaginer, ce n’est pas forcement proposé des utopies, c’est être capable d’investir des mots qui permettraient d’atteindre l’intérieur des cœurs et des rêves des gens.
L’artiste, par nature, exprime des points de vue singuliers sur le monde et travaille à produire des mondes qui n’existent pas. Il a la capacité de deviner ce qui ne peut être vu, les espoirs indicibles qui naissent des âmes et des cœurs avant même que l’on ait trouvé des mots pour le désigner ;
Le désir de l’artiste survient alors lorsque la faiblesse et la fatigue des esprits ne parviennent plus à concevoir pour chaque jour ce qu’il faut faire pour s’inventer une beauté ordinaire à soi. Une manière à embellir le monde, de là où l’on se trouve, où l’on vit.
Les artistes ont un rôle à penser en écrivant des scénarios inédits. Ils expriment à leur manière les couleurs du monde qui existent et celles qui manquent.
Alors soyons nous-même ces artistes. Le seul remède aux dépressions reste la parole. La parole libératrice, créatrice.
Parlons, discutons, causons, chuchotons des flots de mots, peut être surgira-il une grammaire différente inédite, inrêvable, informulable…
Au fait, en informulable, l’espoir, se dit comment ? Joyeux printemps révolutionnaire !!! « Quand nous chanterons le temps des cerises…… »
Jurek 19/03/13
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